Lorsque l’on m’a offert ce livre, je me suis dit que malgré le format très sympathique, j’avais assez bouffé d’Afghanistan dans l’actualité. J’ai donc attendu quelques jours avant de me plonger dedans. Une fois ouvert, je n’ai pas pu décrocher et l’ai lu d’une traite…
Le Photographe est un carnet de voyage du photographe Didier Lefèvre, parti en 1986 couvrir une mission humanitaire de MSF (Médecin Sans Frontière) en Afghanistan. « Rien » à voir donc avec l’Actualité.
A cette époque, les moudjahidins combattent le gouvernement communiste soutenu par l’URSS. La mission de MSF est d’infiltrer le pays depuis le Pakistan voisin afin de monter un hôpital de fortune et d’en ravitailler un autre. Pour pouvoir traverser la frontière et les provinces afghanes, l’équipe doit se joindre à une caravane de moudjahidins transitant des armes pour les combattants.
Le format de ce livre est très particulier, mélangeant dessins (BD), planches contacts et photographies. Cela donne une dynamique très forte au récit, alternant narration et contemplation. J’ai d’ailleurs été particulièrement touché par certaines photographies, dont le rendu argentique (ah HP5), fort bien tiré, est inimitable.
L’ensemble offre une immersion totale et franchement, éloignée des images que l’on a de l’Afghanistan post-2001. Le récit est franc, sans concession mais plein d’humanité, alternant des moments légers et des moments intenses. On se dit qu’on aimerait faire partie de cette aventure.
Je retiens en particulier cette phrase magnifique du photographe:
Je vise moi, je ne tire pas.
Ce livre est un premier tome d’une série de trois. Je m’en vais de mon côté dévorer les deux tomes suivants.
Si vous cherchez un cadeau original pour n’importe quel photographe ou aventurier dans l’âme, je ne saurai vous conseiller un meilleur choix.
Vous pourrez en savoir plus sur Le Photographe via son site dédié.