On retrouve dans la littérature sur la photographie un certain nombre de terme techniques caractérisant les images dont on sait « à peu près » ce qu’ils signifient.
Mais en regardant de plus près et en comparant les termes, on s’aperçoit que certains termes revêtent des sens et des nuances qu’il est bon de préciser.
Le piqué
La notion de piqué est utilisée en photographie et au cinéma pour désigner la qualité de précision d’une image. Plus le piqué d’une image sera important, plus l’impression de netteté sera grande.
On associe généralement le piqué à la résolution de l’image, alors que cette notion concerne plus largement la capacité d’un équipement de prise de vue à faire ressortir les détails.
Sur une pellicule, le piqué est exprimé en traits/mm, c’est-à-dire le nombre de traits noirs qu’il est possible de distinguer avec un contraste suffisant. En vidéo, la même notion est exprimée par le nombre de lignes TV. Le piqué correspond généralement aux performances d’un ensemble pellicule/caméra/objectif.
Le contraste
Le contraste est une propriété intrinsèque à une image qui permet de quantifier, la capacité de distinguer deux régions distinctes. Il s’agit dans ce cas de distinguer deux régions suffisamment grandes d’après l’intensité des points représentés par des niveaux de gris en image numérique.
Autrement dit, le contraste est l’écart de luminosité entre les hautes et les basses lumières.
La sur-exposition
La surexposition est une exposition trop longue qui se traduit par un rendu trop clair et qui peut supprimer certains détails importants de l’image.
Cramé
Le terme cramé qualifie des portions d’une image qui sont complètement surexposées. On perd alors de l’information sur l’image (juste du blanc sans nuance) que l’on ne pourra récupérer en post-traitement.
La sous-exposition
La sous-exposition est une exposition insuffisante qui se traduit par des zones trop sombres dans l’image.
La résolution ( d’un système optique)
En optique, le pouvoir de résolution d’un système optique désigne sa capacité à distinguer des détails fins. Il est défini comme la distance angulaire minimale entre deux éléments d’un objet qui permet d’en obtenir deux images séparées (pouvoir séparateur) ; on dit alors que l’objet est résolu.
Le vignettage
Le vignetage est l’assombrissement de la périphérie d’une image provoqué soit par une insuffisance de l’objectif photographique, soit par l’utilisation d’un objectif dont le cercle-image ne couvre pas totalement le format du film.
Le moiré
Le moiré est un effet de contraste changeant avec la déformation d’un objet, indépendamment des effets d’ombre. Le nom vient du mot arabe mohair. On parle souvent du moiré d’une étoffe (par exemple de la soie). On peut obtenir un effet similaire en superposant deux voiles à maille régulière, ou bien lorsque l’on observe deux grillages l’un derrière l’autre, ou encore deux rambardes de pont, à une certaine distance.
La profondeur de champs
Pour un réglage et une utilisation donnés d’un appareil photo, la profondeur de champ correspond à la zone de l’espace dans laquelle doit se trouver le sujet à photographier pour que l’on puisse en obtenir une image que l’œil (ou un autre système optique) considérera comme nette.
Le bokeh
Le bokeh (se prononce comme « bouquet ») désigne en photographie un flou artistique d’arrière plan permettant de détacher le sujet de son environnement.
Le grain
Amas d’argent métallique composant l’emulsion photographique (le film quoi). Plus prononcé pour les films rapides, les négatifs de forte densité et les tirages très agrandis. Ces grains correspondent à nos pixels en numérique, c’est la plus petite unité de détail de l’image. On peut également jouer sur le grain d’une image pour accentuer certains effets.
La distorsion
La distorsion est un défaut courant propre aux objectifs. Une ligne d’horizon peut subir une distorsion vers l’intérieur « Barillet » ou l’extérieur « Coussinet ». cette distorsion est liée à la position du diaphragme par rapport à la lentille.
La dominante
Une dominante de couleur est un coloration visible sur l’ensemble d’une image.
L’aberration
Terme désignant un défaut dans la netteté ou dans la forme. Il y a plusieurs formes d’aberration : les aberrations géométriques et les aberrations chromatiques.
L’aberration chromatique
Dans une lentille convergente, les radiations de courtes longueurs d’onde (violet/bleu) convergent plus près de la lentille que les longueurs d’onde plus longues (rouge). L’aberration chromatique se manifeste par un liseré de couleur qui apparaît lorsqu’un contour se détache du fond (exemple : une branche d’arbre sur fond blanc).
L’aberration sphérique
Lorsque les rayons lumineux qui passent par les bords de la lentille ne convergent pas sur le même plan que les rayons passant par le centre, il y a aberration sphérique. Dans ce cas il est impossible d’obtenir une image nette sur les bords et au centre.
La température de couleur
permet de déterminer la couleur d’une source de lumière. Elle se mesure en kelvins. La couleur d’une source lumineuse est comparée à celle d’un corps noir théorique chauffé entre 2 000 et 10 000 K, qui aurait dans le domaine de la lumière visible un spectre d’émission similaire à la couleur considérée.
La couleur apparente d’une source lumineuse varie du rouge orangé de la flamme d’une bougie (1850 K) à bleuté dans le cas d’un flash électronique (entre 5000 et 6500 K selon les fabricants).
Pour en savoir plus, je recommande le wiki livre, un peu théorique mais interessant.